Il est une erreur qui est souvent faite vis à vis de l’égo dans la compréhension de la psychologie humaine et du développement spirituel qui est le raccourci de croire que l’égo est mauvais et qu’il doit être « tué ». D’une certaine manière il est tout à fait normal de tomber dans cette erreur tant que la conscience raisonne dans un cadre de dualité où le monde est perçu en deux catégories principales avec le bien/bon d’un côté et le mal/mauvais de l’autre. Cette erreur doit toutefois être dépassée au risque de tomber dans des illusions de compréhensions pouvant générer de la frustration à un très fort niveau ou encore engendrer la création d’un « égo spirituel » dont il sera encore plus difficile de se libérer par la suite. Comme à chaque fois, pour pouvoir élever notre compréhension sur un sujet, il est nécessaire d’y apporter la lumière de la conscience. Commençons donc par comprendre ce qu’est l’égo.
Il est composé de différents niveaux qui sont, depuis le plus dense au plus subtil : le corps, les émotions, et le mental. Ensemble ils forment la personnalité. Au sein de cette personnalité se trouve un observateur, conscient ou non de son existence. Dans sa structure l’être humain est une âme incarnée dans une personnalité. C’est grâce à cela que l’âme peut descendre expérimenter les différents niveaux de matières de notre monde. Quand on parle des différents niveaux de matières on fait référence à la matière physique, mais aussi la matière émotionnelle, et la matière mentale. Si le mot matière pose des problèmes de compréhension nous pouvons le remplacer par la mot « forme ». Grâce à la personnalité l’âme peut expérimenter le monde de la forme à tous les niveaux: la forme mentale, la forme émotionnelle, et la forme matière. La personnalité est donc un outil d’incarnation. Métaphoriquement nous pouvons voir cela comme une voiture, pour expérimenter le monde de « l’autoroute » il nous faut prendre notre voiture pour nous déplacer. Sans cet outil l’âme ne peut agir dans les niveaux de la pensée (niveau mental), de l’émotion (niveau astral), et du physique. La personnalité, et donc l’égo, est utile est nécessaire à notre évolution. Croire qu’il faille éliminer l’égo est donc une erreur de compréhension. Le travail à accomplir pour chacun d’entre nous est de transcender l’égo afin de le mettre au service de la lumière de l’âme.
Les difficultés que l’humanité rencontre viennent du fait que nous nous identifions principalement aux corps de forme de la personnalité dans laquelle nous sommes incarnés. Les énergies de vie et de conscience qui y sont déversées alimentent ces identifications à la forme. Nous orientons donc principalement notre énergie vers la satisfaction et l’épanouissement de la forme au détriment de la vérité spirituelle que nous sommes. Contrairement aux autres être vivants l’être humain est celui qui possède le meilleur équipement pour être un serviteur de Lumière. Cet égo dans lequel nous évoluons, que nous rejetons souvent à tort, est en soit une bénédiction car grâce à cet outil nous sommes capables d’apporter la Lumière jusqu’aux niveaux de manifestation les plus denses. En l’état actuel des choses on pourrait facilement croire que l’être humain est une malédiction pour la Vie car partout nous ne cessons de dominer et d’exploiter tout ce qui nous entoure pour notre propre satisfaction. En soit ce n’est que l’effet logique de notre identification à la forme. Notre pouvoir immense est donc focaliser vers ce qui n’est ni essentiel ni durable, et voir même destructeur. Nous pouvons observer à quel point l’homme possède un pouvoir de création immense car nous savons créer des infrastructures gigantesques et incroyables qu’aucune autre espèce n’est capable de créer. Le jour où nous investirons cette même énergie dans le bien commun nous accomplirons littéralement des miracles et le monde deviendra un véritable paradis. Pourquoi ne le faisons-nous pas ? Parce que la conscience de l’homme a besoin d’évoluer d’une conscience individuelle vers une conscience collective. Pour cela il est nécessaire d’apprendre à connaître notre véritable nature et les outils dans lesquels nous évoluons. Il est du devoir de chacun, et surtout de ceux et celles qui ont conscience de tout cela, d’œuvrer à faire évoluer sa conscience individuelle, à prendre conscience de ses propres limitations égoïstes pour pouvoir les transcender et faire évoluer la conscience globale de l’humanité. Souvent j’entends l’humanité se plaindre de ses dirigeants mais soyons certains que nous avons les dirigeants que nous méritons. Nos consciences ne sont pas encore prêtes pour être dirigées par un gouvernement véritablement éclairé et œuvrant pour le bien commun.